L’agriculture aurait rendu l’homme sédentaire. A l’avènement d’internet des voix ont prédit que des formes de nomadismes reviendraient.

La première conférence DNX, en 2014Ces dernières années des conférences sont nées sur ce thème comme 7in7 en 2016, Nomad Summit en 2015 ou DNX en 2014 dont la newsletter totalise 20,000 abonnés et qui se tient à guichets fermés (800 participants en 2017).

Ces conférences sur le nomadisme numérique adoptent des formes très classiques, avec des salles et des amphithéâtres. De la même manière que les premières conférences agiles suivaient ces formes classiques. Ensuite la forme de l’Open Space est apparue comme une manière plus “agile” de faire une conférence agile.

A la lumière de ce qui s’est passé pour l’agilité se pose donc la question : comment faire une conférence d’une manière plus nomade ?

La valeur des intermèdes

Lors d’une conférence, qu’elle soit open space ou plus classique je me déplace de salle en salle. Je trouve de la valeur à la fois dans ce que j’entends dans les salles et dans ce que j’entends en dehors des salles, dans les intermèdes, les errances, les pauses.

Le lieu que j’ai vu le plus propice à ces intermèdes ? Le chalet de la Porte Jaune où se déroule tous les ans la conférence Agile France. J’ai par exemple participé il y a deux ans de manière totalement impromptue à la discussion la plus intéressante que j’ai entendue à ce jour sur la dichotomie entre Lean Management et Agilité.

Puisque ces intermèdes-déplacements génèrent autant de valeur, la question se pose : si on leur donnait une dimension plus grande, une raison d’être à part entière, quelle forme cela prendrait-il ?

Des conférences nomades ?

J’ai participé cet été à deux conférences qui explorent ce concept.

Walking Dev

Walking Dev est une conférence open space d’une journée. Les salles de conférences ? Des cafés, un restaurant, une librairie, des jardins, un cloître. Une découverte de Toulouse jusque dans des lieux inconnus des Toulousains eux-mêmes. Et entre ces lieux, la marche à travers la ville.

Ce n’était pas une première : un participant du Sud-Ouest avait déjà utilisé ce format pour une formation à Paris pour laquelle il avait eu de très bon retours.

Nomad Conf

Nomad Conf (anciennement Nomad Open) se veut une conférence plus ambitieuse dans sa forme puisque les déplacements à pieds deviennent des voyages en train et chaque étape est une ville différente. Le sujet s’avère également plus radical puisqu’il s’agit du nomadisme lui même : la conférence est un espace de coworking en mouvement où les participants travaillent à leurs tâches quotidiennes comme s’ils étaient sédentaires. A la dichotomie de walking dev entre les sessions plénières statiques et les discussions informelles en marchant, nomad open substitue un triptyque :

  • coworking en mouvement
  • rencontres de communautés locales
  • conférence open space

J’ai été surpris de constater que pour certaines tâches je devenais plus productif dans un train que dans un bureau. D’autres participants ont partagé cette constatation. Ces formes éphémères de travail me paraissent donc intéressantes à explorer. Cet article ouvre une série d’articles qui relate mes apprentissages sur le sujet.